I am a Hero Tome 1, Kengo Hanazawa

heroRésumé :

Hideo Suzuki, 35 ans, est un assistant de mangaka en manque de succès. Sa petite amie, Tetsuko, ne cesse de parler de son ex, un talentueux mangaka très en vue. Hideo est un homme craintif et souffre d’hallucinations : il parle avec un ami imaginaire… Cet homme est ce qu’on appelle un loser ! Tellement absorbé par sa médiocre vie, il ne remarque pas qu’il se passe des choses suspectes autour de lui… Tokyo va soudainement sombrer dans le chaos et être envahi d’humains qui n’en sont plus vraiment… Hideo va devoir se faire violence et se reprendre en main. Il en va de sa survie !!!

Mon avis

Si la mode du zombie s’est un peu tarie ces derniers temps, il reste quelques œuvres qui sortent toujours du lot. C’est le cas de I am a Hero dont le titre n’est pas sans rappeler I am a Legend. Bien loin de l’aspect fan-service que l’on retrouve dans certaines séries comme High Schoo of the Dead, ici le ton est mature, décalé, dramatique mais surtout réaliste. Ce sont ces mêmes caractéristiques qui ont fait que le seinen de Kengo Hanazawa sort son épingle du lot et appartient ainsi, à la catégorie des survivants !

Dans un premier temps, il est difficile de qualifier de héro le protagoniste principal de cette histoire. On pourrait et on devrait plutôt parler d’anti-héro. Ainsi, Hideo Suzuki, la trentaine bedonnante, est un mangaka raté qui manque d’assurance et n’a pas grand chose pour lui. Il vit sa passion par procuration en étant l’assistant d’un autre mangaka. Pour ne rien arranger, il semble atteint d’une schizophrénie sévère qui le fait parler avec des êtres sortis tout droit de son imagination, sans compter sa copine, qui n’a rien à lui envier niveau bizarrerie. Il se complaît tellement dans cette vie de loser qu’il ne remarque même pas que le monde autour de lui est au bord de l’apocalypse !

Pour ce qui est de l’intrigue, le mangaka prend le parti pris de placer le récit à hauteur des personnages. La narration met du temps à se mettre en place et préfère se concentrer sur l’intimiste, les détails du quotidien et la psychologie des protagonistes plutôt que d’enchaîner les péripéties. L’apocalypse zombie n’est d’ailleurs abordée que dans le second tome, donnant presque l’impression de lire une simple tranche de vie si on omet les quelques indices et clins d’œil disséminés, qui nous font prendre conscience du chaos à venir. C’est toutefois, à travers ces bouleversements rencontrés, qu’Hideo va évoluer. Va-t-il finir par devenir un héro à force de se répéter, tel un mantra, qu’il en est un? Kengo Hanazawa a, par ailleurs, compris ce qui fait un bon récit de zombies. Le véritable intérêt du n’est donc pas, selon toute vraisemblance, dans les morts-vivants et le gore qui en résulte, mais bien dans les répercussions qu’ils ont sur les vivants. Une fois que la civilisation est réduite à néant et que les codes sociaux s’écroulent, que reste-t-il? Chacun est confronté à sa vraie nature et si ça se trouve, ce seront les faibles d’hier qui deviendront peut être les forts de demain.

En bref, I am a Hero est un manga prometteur qui offre à la fois une critique sociale tout en plongeant le lecteur dans une ambiance bien différente des séries zombiesques, où le héro est aussi badass que celui de The Walking Dead !

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